samedi 23 septembre 2017

Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2017

Salut à vous, curieux en tous genre. Cette année encore votre humble serviteur ci-présent a été dépêché pour couvrir l'un des plus fabuleux festivals de films de genre en France : le FEFFS ! Celui-ci a débuté vendredi 15 septembre, et arrive bientôt à son terme. C'est donc les yeux cernés par un manque notable de sommeil et noircis par une consommation ô combien excessive de caféine que je m'en viens vous convier à y faire un petit tour en ma compagnie. Si vous voulez bien prendre mon bras, messieurs dames, la visite commence tout de suite !


Le 15 septembre donc voyait s'ouvrir le festival, avec dès midi l'inauguration du Village Fantastique, véritable point d'ancrage de la semaine. Comme chaque année, on y trouve différents stands où petits éditeurs, joailliers inventifs, tatoueurs sympathiques et autres acolytes du fantastique se sont donné rendez-vous pour vous faire découvrir leur art. On y débusque également un vaste et convivial espace buvette et snacks où les convives viennent s'abreuver ou se sustenter entre deux séances. C'est après un discours pluvieux mais néanmoins chaleureux que l’événement fut donc officiellement lancé. Hormis la bière, les crêpes et tout ce que vous pouviez consommer au Village, la semaine y fut ponctuée de nombreuses activités. Des ateliers de jeux de plateau ou de rôle proposés par de bienveillantes associations, jusqu'aux leçons de maquillage FX et de Body-Painting en passant par les performances d'un graffeur de renom (auquel le festival doit d'ailleurs ses affiches depuis 10 ans maintenant), autant dire que chacun était assuré d'y trouver son bonheur.


Vendredi toujours, mais quelques heures plus tard, eut lieu la tant attendue cérémonie d'ouverture. Comme à son habitude, le FEFFS a accueilli les convives en musique avec cette fois-ci des clowns break-dancers. Puis s'ensuivit la présentation des différentes catégories du festival, appuyé par les désormais coutumiers discours de Daniel Cohen, directeur artistique du FEFFS, et de Mathieu Cahn, adjoint au maire de Strasbourg en charge des événements. Ce fut hélas également pendant cette cérémonie que fut annoncée -un trémolo dans la voix- l'annulation de la ô combien célèbre Zombie Walk. Le public fut d'ailleurs invité à manifester son mécontentement tout autant que son désir de voir revenir cette déambulation morbide qui fut à ses début l'un des piliers majeurs du festival. On croise les doigts pour l'an prochain...
Puis vint la moment de lancer l'avant-première qui allait ouvrir le bal pour la semaine : « Ça » d'Andy Muschietti. Après cela, si pour la plupart des festivaliers à la santé mentale équilibrée cette première journée se terminait, d'autres (dont je faisais naturellement partie, allez savoir pourquoi) se ruèrent aux portes du cinéma St. Exupéry pour la dernière inauguration du jour : celle des obscures et étranges séances de minuit.

S'ensuivirent ensuite de nombreuses séances, répartie aussi équitablement que je le puis entre les différentes sélections proposées ; à savoir que comme chaque année, le festival propose cinq catégories.
En premier lieu, nous avons les films en lice pour la Compétition internationale, qui regroupe plusieurs longs-métrages représentants le genre dans son aspect le plus classique.
En second lieu ceux de la cétégorie Crossovers, ces films inclassables sous une étiquette précise et qui empruntent à d'autres styles certains aspects avec une couche indéniable de fantastique. 
Ensuite, on trouve les Rétrospectives, qui permettent aux festivaliers de découvrir ou redécouvrir sur grand écran des légendes du cinéma, qui l'ont marqué à jamais et sont souvent devenus des pionniers dans leur domaine. Cette année, cette catégorie permit d'explorer la thématique du transhumanisme et de l'intelligence artificielle, et en parallèle furent présentés diverses pièces maîtresses des filmographies de Dick Maas et de William Friedkin. Les deux réalisateurs nous firent d'ailleurs l'honneur de leur présence pour présenter eux-mêmes leurs films !
Quatrièmement, ce furent trois sélections de courts métrages issus de France, de l'international et de l'animation qui entrèrent en compétition.
Et enfin, les Midnight Movies, que je mentionnais plus haut, et qui cherchent leur public chez les amoureux d'étrangetés et de films improbables, parfois à la limite du soutenable.


On trouve parsemé au fil de tout cela diverses séances spéciales, comme la projection en plein-air des « Dents de la Mer 2» sur écran flottant dans le bassin d'Austerlitz, celle de « Christine » de John Carpenter organisée sous la forme d'un Drive-In, comme dans les vieilles années, ou encore la rituelle projection au pied de la cathédrale de Strasbourg, avec cette année « Indiana Jones, les aventuriers de l'Arche Perdue ». Accompagnant ces événements, le public pouvait également parcourir le Musée Alsacien pour deux nuits thématiques où légendes alsaciennes et sorcellerie se mêlent au folklore contemporain. Le Festival accueilli aussi Laurent Melki, un personnage aussi talentueux que sympathique et tout autant haut en couleurs que le sont ses œuvres. Si son nom ne vous dit rien, je vous laisse vous remémorer les jaquettes de toutes ces vieilles VHS que vous collectionniez dans le temps. « Les Griffes de la Nuit », ou encore « Creepshow » en passant par « Vidéodrome » dont on pouvait pourvoir les affiches, les sérigraphies ou, pour les plus ardents collectionneurs, des authentiques originaux.
Si la Zombie Walk fut hélas annulée à la dernière minute, un autre rendez-vous était au programme, et rejoignait le FEFFS pour la toute première fois : le bal des vampires, prenant place dans le hall du Palais Universitaire et invitant tous ses participants à se draper de leur garde-robe la plus « vampirique » pour s'initier à la valse.


Assurément, les organisateurs ont cette fois encore travaillé d'arrache-pied pour offrir aux festivaliers une semaine inoubliable et aux représentations très variées. Des images marquantes, foule de fabuleux souvenirs, des découvertes incongrues, des anecdotes dévoilées par les réalisateurs invités, et une ambiance fantastique au sens premier du terme, c'est par tout cela que le FEFFS vous enveloppe année après année, avec un soin et une passion hors du commun.

A l'heure où ces lignes sont composées, le festival est à la veille du dernier soupir de sa dixième édition. En effet, les dernières séances ponctueront ce samedi jusqu'à la cérémonie de clôture lors de laquelle seront distribuées les diverses récompenses aux films ayant conquis public et jury, puis aura lieu la Nuit Excentrique qui invite les derniers survivants à passer la nuit devant trois nanars d'exception.
C'est par sa programmation exigeante et diversifiée, son ambiance si particulière et son envie de toujours s'améliorer que le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg se distingue de ses homologues, et s'il n'a pas l'ampleur de certains d'eux, il constitue selon beaucoup l'une des plus agréables expériences qui soient.
Je m'en vais donc de ce pas épuiser ce qu'il reste à mon corps de ressources, et vous retrouve très bientôt pour revenir sur les œuvres phares de l'événement.

Bien à vous,
Bishop9K

CREDIT PHOTOS : PHOTOGRAPHES FEFFS 2017

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